Lors de la dernière Commission Paritaire Nationale des Infirmiers le 9 juillet, la CNAM a indiqué que la part des forfaits « lourds » dans le BSI représentait 40% alors que sa prévision était de 25%. Nous avons désormais confirmation que les projections de la CNAM n’étaient pas basées sur des données fiables et représentatives. Il était évident que la perte d’un forfait aurait des répercussions sur le 3ème forfait. De plus, le nombre de personnes âgées augmente graduellement. La clause de revoyure de l’avenant N°6 prévoit une révision à la baisse des forfaits en cas de dépassement de plus de 10%. C’est notamment pour cela que Convergence Infirmière a refusé de signer, malheureusement seul. Ceux qui se gargarisaient de leur signature, de leur esprit de responsabilité semblent aujourd’hui découvrir ce qui était évident depuis le départ. Le résultat de cette inconséquence c’est le resserrement de l’étau autour des infirmières et des infirmiers libéraux. La CNAM va mandater du personnel administratif pour suivre les IDEL qui suivent beaucoup de BSC. C’est inacceptable. Sur quelle base un personnel non-soignant, non formé à l’évaluation pourra juger des IDEL formées pendant plusieurs années pour prendre en soin des patients, effectuer les diagnostics et interventions infirmiers, déterminer les soins de base, relationnels, éducatifs, techniques nécessaires. Comment accepter que des personnels administratifs aient directement accès à des informations soumises aux secrets médical et professionnel ? Si la mise en place d’un algorithme qui nous écarte du processus de décision ne suffisait pas, nous allons désormais être sous la coupe des administratifs qui sont bien évidemment guidés par des considérations comptables dans un esprit de coercition. Fidèle à ses principes fondateurs, Convergence Infirmière continuera à défendre l’autonomie des IDEL, leur rôle propre et refusera de cautionner tous les textes qui iront à cette encontre.