► Convergence Infirmière regrette que cet accord tourne autour du médecin et non pas du patient. À quand une ″révolution copernicienne″ de nos instances ?

Même si nous déplorons un texte très médico-centré – qui ne laisse donc que peu de place aux autres professionnels de santé – le CA de Convergence Infirmière, réuni le 4 juin dernier à Lyon, s’est prononcé en faveur d’une signature de l’Accord Conventionnel Interprofessionnel (ACI) sur le financement des CPTS.

LA PRÉVENTION, ENFIN PRISE EN COMPTE !

Convergence Infirmière souhaite ardemment que tous les actes du rôle propre de l’infirmière (la coordination, la prévention, l’éducation, l’organisation et la promotion à la santé) soient reconnus. Pour ce faire, nous avions demandé, lors des négociations conventionnelles, que des actes et/ou des forfaits de prévention soient inscrits à la NGAP. La Cnam n’a rien voulu entendre…

L’ACI permettra, dans l’une de ses missions-socles, de financer celle de la prévention. C’est la raison pour laquelle Convergence Infirmière signera cet accord.

SIGNER ? OUI… MAIS NOUS RESTERONS MÉFIANTS ET ATTENTIFS

Pour autant, Convergence Infirmière restera extrêmement vigilant vis-à-vis des financements accordés en régions, afin d’éviter que des ″baronnies locales″ ne mettent la main sur les budgets et ne les utilisent pour mettre en place des filières captives de soins… comme nous l’avons déjà vu par le passé !

Ainsi, tout se décidera dans les régions et les départements, lors de CPL et de CPR, et nous devons y siéger pour que les professionnels de santé qui s’engagent dans cet exercice coordonné soient financés ! Pour que ce soient bel et bien ces projets, issus de l’expérience du terrain, qui soient soutenus et subventionnés, et non pas les organisations politiques et syndicales !

DOMMAGE QUE LES ESP NE SOIENT PAS FINANCÉES…

Enfin, même si nous le signerons, Convergence Infirmière ne se satisfait pas de ce texte, tant les budgets sont restreints pour des territoires d’importance. Ce texte ne règlera pas les problèmes de proximité et nous craignons d’ores et déjà que ne soient financées des coquilles… vides.

Nous déplorons également que les ESP ne puissent obtenir de financement, alors que c’est bien la coordination de proximité qui est essentielle, lorsqu’il s’agit d’améliorer les prises en charge, d’éviter les hospitalisations, d’améliorer les parcours, d’éviter les complications et d’assurer un meilleur suivi des pathologies chroniques.