Alors que des centres de soins du réseau ADN santé s’établissent actuellement dans toute la France, s’appuyant sur les dispositions de l’avenant N° 6 pour faire une concurrence déloyale aux infirmières et infirmiers libéraux déjà installés, Convergence Infirmière rappelle encore une fois la dangerosité de ce texte pour la profession.
Nous étions il y a un an et demi la seule organisation syndicale représentative à refuser de signer l’avenant N°6. Nous étions alors traités de tous les noms, accusés de tous les maux. Nous savions pourtant que ce texte était en l’état néfaste pour notre profession et qu’il était irresponsable pour un syndicat défendant les intérêts des infirmières et des infirmiers libéraux de le signer. Au-delà du BSI, au-delà des forfaits kilométriques, nous avions pointé publiquement l’absence de régulation pour les centres de soins et les centres de santé dans un communiqué du 3 avril 2019 (https://convergenceinfirmiere.com/les-raisons-pour-lesquelles-convergence-infirmiere-na-pas-signe-lavenant-n6/). Ce principe de régulation démographique appliqué aux centres de soins infirmiers et aux SSIAD avait d’ailleurs été confirmé nettement et avec bon sens par l’avenant N° 3 en 2011 (http://www.cpam21.fr/EnDirectPS/Infirmiers/2012/2012-02-08_Avenant3/EDR_Avenant-3-08-02-2012.pdf) et cela faisait l’unanimité pour les organisations syndicales représentatives mais les temps changent, les têtes changent et parfois l’état d’esprit avec.
C’est désormais ADN santé qui déploie des centres de soins dans toute la France foulant aux pieds les infirmières et infirmiers libéraux installés. Alors que les IDEL ne peuvent pas s’installer librement en zone surdotée, ces structures peuvent se développer au mépris de nos règles. Encore une fois, les règles c’est pour nous, les contraintes c’est pour nous, la surtaxation c’est pour nous, les facilités c’est pour les autres. Cette situation est d’une iniquité absolue et doit être corrigée. Nous continuerons à nous mobiliser en ce sens.