Une note de la DGS (Direction Général de la Santé) en date du 7 mars précise que pour la semaine du 8 mars, les officines seront livrées en vaccin uniquement pour leurs propres besoins et donc seuls les pharmaciens pourront vacciner. Convergence Infirmière s’insurge contre une décision aussi aberrante que méprisante pour les infirmières et infirmiers libéraux ainsi que les médecins.
Décidemment nous aurons tout vu et tout subi depuis le début de cette crise sanitaire. Une information de la DGS nous a appris ce dimanche 7 mars que cette semaine seuls les pharmaciens seront livrés en AstraZeneca pour leurs propres besoins. C’est un mépris absolu pour l’exercice coordonné, un mépris absolu pour les infirmières et les infirmiers libéraux qui, comme les médecins ont déjà planifié des plages horaires de vaccination. Cette décision inconséquente va entraîner une désorganisation des soins de ville en privilégiant de manière totalement irrationnelle des pharmaciens qui sont essentiellement des commerçants, dûment inscrits d’ailleurs au registre du commerce et à qui on va fournir un tutoriel pour vacciner selon la note de la DGS ! Il faut ajouter que pour administrer un vaccin, ils perçoivent 1,60€ de plus que les IDEL. On marche sur la tête ! C’est une faute grave que de mettre ainsi de côté le binôme infirmier-médecin qui est primordial dans les soins de ville. Cela n’aura que pour conséquence de semer la zizanie et de freiner le déploiement de la vaccination. Nous demandons tout d’abord que cette décision de la DGS soit immédiatement abrogée et que notre rémunération soit la même que celle des pharmaciens pour vacciner tout seul. Nous souhaitons ensuite que l’administration soit à l’écoute et au service des soignants et pas l’inverse. S’il en a encore le pouvoir, que le Ministre de la Santé reprenne les commandes d’un bateau en pleine dérive.