Réunion Ministre de la Santé et CNAM : Zéro ambition pour la prise en charge de nos aînés. Un avenir très sombre pour les IDEL…

Deux réunions pour rien, ou plutôt si, pour enterrer un peu plus notre profession. Les 3 syndicats représentatifs des infirmières et des infirmiers libéraux étaient reçus ce lundi par Olivier Véran. Lors de cet entretien, Convergence Infirmière notamment a plaidé auprès du Ministre pour la nécessité de rediscuter la valeur du BSI et des lettres clefs et de revaloriser l’IFD et les IK. L’inquiétude des IDEL quant à la mise en place d’EHPAD à domicile et la baisse des tarifs pour les prises en charge dans le cadre des HAD ont également été évoquées. Fin de non-recevoir généralisée. On reproche à Convergence Infirmière d’être trop corporatiste et donc en termes plus clairs de vouloir trop défendre les infirmières et les infirmiers libéraux. Il nous a simplement été confirmé que le dépassement budgétaire lié au BSC, issu d’une mauvaise évaluation initiale de la Caisse il faut le rappeler, serait épongé avec une rallonge minimaliste supplémentaire. Le lendemain mardi une autre réunion avait cette fois-ci avec le Directeur général de la CNAM. L’algorithme restera aux mains de la Caisse. Quelle autre profession de santé est soumise à un algorithme ? La clause de revoyure sera activée s’il y a dépassement budgétaire de 10%. Nous n’avons la main sur rien et nous allons à coup sûr vers des restrictions. Dans ces conditions, la généralisation du BSI va sans doute mettre en grande difficulté nombre de cabinets infirmiers et fragiliser un peu plus la prise en charge de nos aînés les plus isolés et les plus fragiles. Cela n’a pas eu l’air d’émouvoir certains représentants syndicaux qui préfèrent mettre en avant les millions dont auraient bénéficié les IDELS grâce à l’avenant n°6. En résumé, le politique, le comptable et certains syndicalistes se tiennent la main pour nous expliquer que tout va pour le mieux. Il est clair que nous nous opposerons farouchement à des propositions qui mettront un peu plus à mal notre profession et nous ferons tout pour alerter et mobiliser avant qu’il ne soit trop tard.

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