Les deux syndicats nécessaires à la majorité de signature se sont empressés ce 9 novembre de se rendre à la CNAM pour parapher l’avenant n°8. Ni eux ni la Caisse n’ont cru bon d’attendre de connaître le positionnement définitif du Conseil d’Administration de Convergence Infirmière. Après avoir mis la réforme du BSI aux oubliettes pendant des mois pour ne pas que certains soient en difficulté lors des élections URPS, il faudrait désormais se prononcer à toute force dans l’urgence. Pourquoi une telle précipitation ?
Ce texte mérite un véritable débat et un positionnement éclairé eu égard à ses conséquences sur la profession infirmière. La clause de revoyure prévue par l’avenant n°6, clause de revoyure que nous n’avons eu de cesse de fustiger, est toujours là. C’est ce que la CNAM appelle « monitorer les dépenses » pour en fait garrotter un peu plus la profession. L’algorithme de la CNAM est lui aussi toujours là, désormais dans sa version 2, encore plus défavorable aux infirmières et aux infirmiers libéraux et in fine aux patients. En effet, 25 items sont modifiés pour que les prises en charge soient moins rémunératrices.
Malgré l’enveloppe financière avancée et les millions promis, certaines questions méritent des échanges approfondis et le temps d’une réflexion éclairée. Il en va de l’avenir de notre profession et de la bonne prise en charge de nos aînés.