Dans le cadre de l’avenant n°8, des négociations avec les CPAM au sujet des modalités de facturation des indemnités kilométriques ont eu lieu dans chaque département. Toujours à l’écoute des réalités de terrain, Convergence Infirmière a récemment dénoncé certains accords locaux qui vont à l’encontre des intérêts d’une partie des infirmières et des infirmiers libéraux. C’est le cas dans l’Allier, le Rhône, la Saône-et-Loire ou encore l’île de Saint-Martin. Dans ces territoires, un certain nombre d’IDEL ne peut désormais plus facturer d’IK, ce qui entraîne des pertes financières parfois très importantes, 25% par exemple à Saint-Martin. Alors que le prix du carburant a explosé, que l’inflation grimpe très sensiblement, que nos honoraires sont bloqués depuis plus de 10 ans, ces pertes liées bien souvent à des questions administratives de définition de la notion d’agglomération sont inacceptables. La facturation des IK ne doit pas se faire en fonction des intérêts et desideratas des CPAM mais de la réalité de l’activité des infirmières et des infirmiers libéraux. Sachant que certaines IDEL ne percevront plus d’IK pour se rendre dans certains secteurs, ce sont encore une fois les patients les plus isolés et les plus fragiles qui seront pénalisés. Alors qu’à l’heure actuelle, les infirmières et les infirmiers libéraux sont présents sur tout le territoire sans exception, 7 jours sur 7 et 365 jours, il est à craindre que ce type de mesure n’encourage la formation de déserts infirmiers. Convergence Infirmière a donc demandé aux CPAM et à la CNAM de revoir ces accords iniques et de trouver des solutions qui prennent en compte l’ensemble des réalités locales. Le syndicat représentatif des infirmières et des infirmiers libéraux suit de près ces dossiers et continuera de porter la voix du terrain et du bon sens.