Suppression de l’AME : un non-sens sanitaire et humanitaire

A l’occasion de l’examen du projet de loi immigration, le Sénat a voté pour la suppression de l’Aide Médicale d’Etat (AME) en la remplaçant par une Aide Médicale d’Urgence (AMU) réduite à un socle centré uniquement sur les maladies graves, les soins liés à la grossesse, les vaccinations et les examens de médecine préventive. Convergence Infirmière est opposée à une décision qui est un non-sens à la fois sanitaire et humanitaire.

Nous soignants devons continuer à soigner, c’est l’éthique même de notre métier. Il s’agit du fondement humaniste de notre profession depuis Florence Nightingale, pionnière des soins infirmiers. Il faut ajouter que cette décision aura des conséquences sanitaires et épidémiologiques lourdes pour les personnes éventuellement porteuses de maladies contagieuses, faute parfois de couverture vaccinale dans leur pays d’origine. Plus globalement, supprimer l’AME c’est la certitude de la détérioration de l’état de santé de personnes socialement fragilisées et du creusement des inégalités. Soigner l’humain est notre devoir, quel qu’il soit et d’où qu’il vienne.

Convergence Infirmière demande donc aux députés de rétablir l’AME lors de l’examen du texte à l’Assemblée nationale à partir du 11 décembre. Le Gouvernement doit porter une vigilance particulière à ce sujet important en matière de santé publique.

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