Nous nous questionnons au sein de notre cabinet sur les protocoles ACUPAN en post-opératoire.
Nous avons eu deux prises en charge coup sur coup de ce style. Toutes les deux avec un protocole ACUPAN durant 4 jours, matin et soir sur 12h sur baxter. Elles sortent toutes les 2 à J1. Sans le cathéter, bien entendu, il est tellement confortable pour une patiente de se voir retirer un cathéter qui fonctionne avant de quitter sa chambre d’hôpital pour s’en faire poser un nouveau à son domicile.
Lors de notre premier passage, les patientes, toutes les deux, nous disent qu’elles n’ont pas eu de perfusions durant leur séjour et que l’ACUPAN a été administré en per os.
Alors pourquoi subitement cette apparition de protocole ACUPAN ? La première autorisation de l’ACUPAN en IV date du 24 novembre 2015, ce n’est donc pas une nouvelle thérapeutique révolutionnant le post-opératoire au domicile. Il serait saugrenu de suspecter un quelconque copinage offrant aux prestataires médicaux une patientèle aussi facilement. L’arsenal thérapeutique d’antalgique existant justifie-t-il une prise en charge onéreuse au détriment d’une simple posologie en per os ?
Quant à nous, nous organisons notre tournée pour assumer ce soin long et contraignant au niveau des horaires. Et dans un de nos deux exemples, nous n’avons pas appliqué l’ordonnance, la patiente affirmant ne pas avoir envie d’une deuxième pose de cathéter et que la douleur n’est pas insupportable.
Que de temps passé pour aucune contrepartie pécuniaire. Que de chamboulements dans l’organisation de notre tournée pour ne pas effectuer un seul soin !