Convergence Infirmière a déployé hier l’opération Balance Ton Gaspi dans un certain nombre de villes afin de dénoncer le gaspillage de médicaments, de dispositifs médicaux et petits équipements dans les soins à domicile. Nous remercions toutes celles et tous ceux qui y ont participé et qui se sont engagés sans compter. Nous remercions également nos partenaires le C2 DS (Comité pour le Développement Durable en Santé) et l’agence Primum Non Nocere, leader en santé environnementale.
Il s’avère que 123 millions d’euros sont gaspillés par mois soit 1,476 milliards par an sur la base de 35 000 cabinets infirmiers composés en moyenne de 3 infirmiers et prenant en charge en moyenne 37 patients par jour.
Face à cette gabegie colossale Convergence Infirmière a décidé de saisir, au-delà du Gouvernement, la Cour des Comptes ainsi que l’ensemble des parlementaires. Un entretien a d’ores et déjà eu lieu hier avec la CNAM sur ce sujet du gaspillage.
Il y a urgence à agir, urgence à agir pour les soins à domicile, urgence à agir pour les finances publiques, urgence à agir pour l’environnement. Les infirmières et les infirmiers libéraux sont prêts à être les acteurs de la mutation de notre système de santé en matière de développement durable.
Convergence Infirmière demande à ce que des mesures législatives beaucoup plus coercitives soient mises en œuvre afin de mettre un terme à ce gaspillage indécent. Concernant plus directement le devenir des infirmières et des infirmiers libéraux, nous exigeons l’ouverture immédiate de négociations conventionnelles afin que tous les sujets concernant la profession soient mis sur la table : revalorisation des actes courants et de l’IFD, retraite pleine et entière à 62 ans, consultation infirmière afin que les IDEL puissent être les coordinateurs des prises en charge et des retours d’hospitalisation à domicile, consultation infirmière avec bilan de plaie pour une prise en charge en autonomie.
Nous ne lâcherons rien. La mobilisation continue. Des actions sont d’ores et déjà prévues le 16 avril pour mettre en lumière le danger de plus en plus grand et de plus en plus imminent qui pèse sur l’avenir des infirmières et des infirmiers libéraux.