Le 25 juin dernier est paru au Journal Officiel un arrêté concernant les prestations de la Carpimko*. Ce texte signé par la Ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités valide les décisions du conseil d’administration de notre caisse de retraite. Pour rappel, Convergence Infirmière ne siège plus dans cette instance depuis les élections Carpimko de 2022 en raison du mode de scrutin et ce même si nous sommes arrivés en deuxième position pour les syndicats IDEL.
Diverses mesures actent une baisse sensible de nos prestations :
Au 1er juillet 2024 :
- Mise en place du reclassement professionnel permettant de supprimer la rente d’invalidité.
- Fin de l’allocation différentielle à l’arrivée à la retraite pour l’assuré invalide et le conjoint survivant
Au 1er janvier 2025 :
- Suppression de la majoration pour conjoint à charge en cas d’invalidité totale et dans le cadre de l’allocation journalière
- Réduction de moitié de la majoration pour chaque descendant à charge au titre de l’allocation journalière d’inaptitude
- Réduction de moitié de la rente d’invalidité pour chaque descendant à charge et tierce personne
- Fin du cumul des prestations maternité de l’Assurance maladie avec l’allocation journalière d’inaptitude (maladie, accident)
- Suppression de l’exonération du paiement des cotisations en cas d’incapacité totale d’exercice de la profession de plus de 6 mois
Malgré ce net recul d’un certain nombre de prestations, les infirmières et les infirmiers libéraux vont évidemment continuer à payer des cotisations conséquentes à la Carpimko. Alors que nos honoraires sont pour la plupart bloqués depuis 15 ans, que nos charges augmentent, que nous sommes taxés de toutes parts, que l’inflation reste forte, que la pénibilité de notre métier croît, que les cessations d’activité atteignent des sommets, que des déserts infirmiers apparaissent, cette décision des représentants paramédicaux et surtout IDEL, à la Carpimko est une lourde pierre de plus posée sur l’édifice du mépris à l’endroit de notre profession ; mépris aggravé par le défaut d’information. Nous sommes de tous côtés une variable d’ajustement comptable.
Face aux difficultés auxquelles un nombre croissant d’infirmières et d’infirmiers libéraux doit faire face, nous appelons les représentants de la Carpimko à revoir leurs décisions alors même que notre profession, contrairement à d’autres, demeure toujours dans l’attente de négociations conventionnelles et de revalorisations concrètes. Il en va de la pérennité de notre présence sur l’ensemble du territoire et de l’avenir d’un maintien à domicile de qualité.
*https://www.legifrance.gouv.fr/download/file/v5R7Qq1IP889vOu7oe5sYUBsdGf5xQM15Eh4i8fipcg=/JOE_TEXTE