Journée internationale de l’infirmière
La présidente de Convergence Infirmière s’exprime : « Je crois en vous, en votre force, en votre ténacité »
En cette journée particulière du 12 mai qui est une date importante pour les infirmières puisqu’il s’agit de notre fête internationale, je tenais en tant que présidente du syndicat Convergence infirmière depuis le 12 mai 2014 (ironie du sort ou pas), en exercice comme vous, vous témoigner toute mon affection, toute ma fierté d’être l’une d’entre vous.
Ce métier si beau et si dur à la fois,
Si applaudit et si mal considéré,
Si passionnant et si épuisant,
Si apprécié et si dénigré, est toujours, dans tous les pays, laissé pour compte. Il n’y a qu’à voir les vidéos ou communication de nos consoeurs ou confrères d’autres pays qui vont dans le même sens !
Je voulais vous dire en ce jour particulier d’anniversaire de notre pionnière Florence Nightingale que vous êtes des êtres merveilleux. Oui ! Oui ! Des êtres sur qui toute personne fragile, souffrante, peut compter. Et je vous en remercie.
Vous donnez inlassablement de votre temps, vous rassurez par un geste, par une écoute empathique les patients, vous les assistez dans leur handicap temporaire ou non, vous êtes au plus près de leur intimité, vous connaissez les joies et les malheurs de leur famille, vous êtes un rayon de soleil dans leurs journées souvent monotones marquées par l’isolement. Vous apportez de la paix là où il y a souffrance, pas toujours physique mais aussi psychologique !
Un regard échangé avec le patient et il est rassuré, un petit geste dans le dos ou sur la main et la journée sera plus gaie, moins stressante. A l’écoute de la plainte et de la complainte sans rechigner, vous émerveillez leurs journées. Ils ont tant à dire ces patients âgés que l’on n’écoute plus dans notre société basée sur la compétitivité.
Alors mesdames les infirmières, messieurs les infirmiers, en ce jour du 12 mai 2023, vous avez décidé pour certains de montrer votre mécontentement à cause notamment de signatures qui sont délétères pour notre exercice et ô combien je vous comprends !
Je vous comprends d’autant mieux que je suis toujours en activité et que je rencontre les mêmes difficultés que vous. En effet, le BSI m’a fait perdre de l’argent comme à vous, les nouveaux actes, je n’en ai quasiment pas eus. La retraite a 67 ans : j’ai déjà des douleurs partout. Et que dire de ces propositions de loi qui nous obligent, nous contraignent …
On ne peut qu’être vent debout !
On ne peut qu’être en colère !
On ne revalorise pas le plus important : ce côté humain du métier. On ne revalorise pas le soin, on nous balade en inventant des organisations territoriales comme si on ne savait pas s’organiser pour soigner !!!
On l’a toujours fait !
On invente des concepts pour se coordonner, comme si on ne savait pas se coordonner !
Je crois qu’il est temps de se réunir et de s’unir pour ne pas disparaître, pour ne plus être contraint !
Je crois en vous, en votre force, en votre ténacité. Nous pouvons ensemble faire bouger ces malentendants du gouvernement ! J’y mettrai toute ma pugnacité et vous accompagnerai encore et encore, ne lâchez rien !