Convergence Infirmière a déjà évoqué à de nombreuses reprises les pratiques de certains centres de santé pilotés par de grands groupes tels Ramsay. Ces structures qui ne sont pas soumises au zonage infirmier et qui peuvent faire de la publicité s’installent allègrement dans les zones surdotées mettant à mal les cabinets infirmiers existants parfois obligés de fermer. Car en effet, des filières captives de soins apparaissent, des détournements de patientèle sont parfois dénoncés. Sous couvert de vouloir améliorer notre système de santé et d’apporter de nouvelles solutions aux patients, la prise en charge à domicile est bien souvent affaiblie par des structures dans lesquelles le turn-over du personnel soignant est fréquent et qui ont parfois dû être renflouées par les finances publiques donc par nos impôts en raison de leur déficit. Ce modèle est plus couteux et moins efficace que les infirmières et les infirmiers libéraux. Convergence Infirmière est directement alerté de la même manière au sujet des pratiques de certains réseaux de centres de soins infirmiers tels qu’ADN santé. Même si le modèle est associatif, les dérives de ces centres qui ne sont eux non plus pas soumis au zonage sont parfois critiquables : démarchages des médecins, détournement de patientèle, déstabilisation de l’offre de soins existante. Pour l’instant, l’Etat a plutôt tendance à financer l’organisation que les soins. Si nos décideurs politiques veulent investir dans le maintien à domicile, qu’ils revalorisent les IDEL dont les tarifs sont bloqués depuis une décennie, qu’ils leur donnent plus de responsabilités, plus d’autonomie, plus de reconnaissance. C’est le sens du combat présent et à venir de Convergence Infirmière car les infirmières et les infirmiers libéraux sont les remparts contre l’apparition de dérives de type ORPEA au domicile, les garants d’une prise en charge optimale. Des craintes pour les infirmiers libéraux mais aussi pour les patients à domicile.