Face à l’absence de réponse de la CNAM, Convergence Infirmière a saisi le Ministre de la Santé et la Ministre des Professions de santé pour solliciter l’ouverture de négociations conventionnelles qui ont lieu tous les 5 ans : 2002, 2007, 2012. Elles auraient donc dû être menées en 2017 et n’ont eu lieu qu’en 2019. Il s’agissait alors de l’avenant n°6 que Convergence Infirmière a refusé de signer puisqu’il signifiait une régression pour la profession infirmière.
Depuis 2019, la profession infirmière est en effet plus impactée par les baisses tarifaires pour la prise en charge des patients lourds et le plafonnement des IK que par la création de quelques actes extrêmement rares. Dans les faits, nombre de professionnels ne sont pas concernés par les enveloppes financières annoncées. Nombre d’actes invisibles ne sont ni identifiés ni rémunérés dans le cadre de la prise en charge holistique du patient.
Dire que le BSI fait gagner de l’argent à la profession sans distinction est une contre vérité. Dire que le BSI facilite l’exercice quotidien des IDEL est un affront. Cela traduit la méconnaissance des réalités de terrain de quelques responsables syndicaux qui ne sont malheureusement pas en activité. Le BSI qui se voulait un outil d’amélioration de la prise en charge des patients au domicile est devenu un levier comptable au service de la Caisse. Convergence Infirmière n’a pas vocation à être un organe de communication de la CNAM mais un véritable interlocuteur qui fait état des problématiques de la profession et émet des propositions en conséquence.
Il est stupéfiant de voir ceux qui ont signé et validé l’avenant 6 avec sa clause de revoyure s’apitoyer devant le report du déploiement du BSI puisqu’effectivement la généralisation du BSI n’aura pas lieu au 1er avril. Quoi qu’il en soit les IDEL étaient déjà perdants depuis la première clause de revoyure avec un algorithme revu à la baisse par la Caisse. Tout était écrit noir sur blanc et c’est pourquoi Convergence Infirmière n’a pas signé l’avenant 6 en l’état. Nous n’avions la main sur rien et la Caisse sur tout. Nous avons alors fait l’objet des critiques les plus virulentes pour avoir osé ne pas signer ce qui était mauvais pour la profession.
Au-delà de l’ouverture de négociations conventionnelles qui permettront de réévaluer nos honoraires (AMI, IFD, IK, etc.), nous sollicitons la création d’un quatrième forfait pour le BSI, la division du forfait à la demi-journée, la maitrise de l’algorithme et le relèvement des forfaits kilométriques.
Les infirmières et les infirmiers libéraux en exercice le constatent tous les jours, il faut travailler toujours plus pour gagner moins : plus d’actes, plus d’inflation, plus de stress, plus d’exigences des patients, plus de violence, plus d’indus, plus de paperasserie. Des réponses doivent être apportées à une profession à bout qui ne comprend pas et n’accepte pas le manque de valorisation de son travail et de ses compétences
Fidèle à son ancrage dans les réalités de terrain, Convergence Infirmière vous propose de répondre à un questionnaire sur le BSI afin de disposer de vos expériences et de vos retours de terrain pour porter vos revendications au plus haut niveau.
Merci de répondre à notre questionnaire « BSI : stop ou encore ? » en cliquant ici : https://fr.surveymonkey.com/r/