► La baisse d’impôts pour les PME ? Une excellente idée du premier Ministre… à condition de l’appliquer également aux professions libérales !
″Convergence Infirmière″ ne peut que saluer l’annonce faite par le Premier Ministre, Manuel Valls. Le chef du Gouvernement a, en effet, annoncé que l’impôt sur les sociétés serait en partie abaissé pour les PME, passant ainsi de 33,3 % à 28%. Cette mesure devrait être intégrée au projet de loi de finances pour 2017. Pour autant, ″Convergence Infirmière″ ne peut que constater, dans le même temps, que la politique fiscale du Gouvernement est exclusivement dirigée vers les sociétés et les PME. Elle en bannit donc l’essentiel : les femmes et les hommes qui œuvrent en libéral… et qui, eux, se voient de plus en plus taxés !
On ne compte plus le nombre d’infirmières et d’infirmiers libéraux qui expriment leur ″ras le bol de travailler comme des dingues″ pour tout reverser en taxes, impôts et prélèvements divers… Et le nombre d’infirmières en faillite, acculées de charges, ne cesse d’augmenter. ″Convergence Infirmière″ tient à rappeler au Premier Ministre que le régime fiscal de l’impôt sur les sociétés omet de prendre en compte les entreprises libérales et les professions libérales telles que les infirmières et les infirmiers libéraux de France.
C’est pourquoi, animé par une ambition d’équité, ″Convergence Infirmière″ demande logiquement au Gouvernement de faire un geste envers notre profession et de prendre en considération les difficultés économiques que rencontrent les professions libérales, éternelles oubliées des dispositifs censés les pérenniser. Il n’existe, en effet, aucune raison pour que les infirmières libérales ne profitent jamais des baisses de charges ou d’impôts. Il fût un temps – pas si lointain – où nos hommes politiques nous promettaient de ″travailler plus pour gagner plus″. Aujourd’hui, notre profession doit ″travailler plus pour… payer plus… pour ensuite travailler plus… pour encore payer plus″ : c’est la ″double peine″ ! Il est donc grand temps de mettre fin à ce système absurde qui se nourrit de lui-même.
Les impôts que paient les infirmières libérales sont bien différents de ceux donc s’acquittent les entreprises, puisqu’après avoir établi son ″compte de résultat″, l’infirmière est imposée sur son revenu. C’est donc sur les charges – qu’elles soient sociales ou fiscales – que nous demandons à l’État d’intervenir. C’est en actionnant ce levier que le Gouvernement pourra accompagner, soutenir et soulager une profession qui soigne et prend en charge des millions de français à domicile. Le moyen, finalement, d’enfin reconnaître et valoriser les infirmières et les infirmiers libéraux de France.