Convergence Infirmière saisit la Défenseure des Droits pour dénoncer l’inégalité dans l’accès aux soins

Convergence Infirmière vient de saisir la Défenseure des Droits afin de dénoncer les inégalités en matière de prise en charge des patients.

L’avenant n°6 est une source de discrimination importante entre patients. Depuis la mise en place du BSI, la rémunération des IDEL est globalement plus faible pour la prise en charge des patients de plus 90 ans. Le nombre de passage au domicile s’en trouve donc parfois réduit. De la même manière, depuis la mise en place d’un plafonnement des indemnités kilométriques pour les infirmières et les infirmiers libéraux, les patients de certains territoires ruraux, de montagne, isolés, sont moins bien pris en charge. La compensation des frais de déplacement des professionnels de santé libéraux est tout aussi injuste. Les infirmières et les infirmiers libéraux perçoivent une indemnité de 2,50€ alors que la plupart des déplacements des kinésithérapeutes sont indemnisés à hauteur de 4€. La majoration de déplacement attribuée aux médecins atteint 10€ et 38,50€ à partir de 20 heures. Les frais d’un même véhicule de la même marque sont pourtant strictement les mêmes qu’un médecin, un infirmier ou un kiné soit derrière le volant. Au-delà de la déconsidération que ressentent les IDEL, cela créé là encore des inégalités dans la prise en charge des patients. Tout cela peut générer de véritables fractures territoriales dans l’accès aux soins. Il est inacceptable que des zones de refus de soins puissent se développer pour des raisons financières et que les patients les plus fragiles, les plus isolés soient les plus impactés.

Convergence Infirmière a saisi la Défenseure des Droits afin de dénoncer ces inégalités dans l’accès aux soins et entre soignants. Conformément à notre programme, nous souhaitons qu’un forfait BSD soit mis en place, que les indemnités kilométriques soient déplafonnées et que l’IDF soit portée à 5 euros. 10 ans sans augmentation de nos tarifs, des déplacements plus chers avec l’augmentation du prix du carburant, plus chronophages avec la crise sanitaire. Nous demandons une juste et légitime prise en compte de notre travail.

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