Directive de la DGS sur le test Covid des professionnels de santé : Une nouvelle menace pour les IDEL

► Suite à un message de la Direction générale de la Santé qui impose un test PCR aux professionnels de santé dans de très nombreux cas et la cessation pure et simple d’activité en cas de positivité, la Présidente de Convergence Infirmière Ghislaine SICRE a interpelé le Ministre des Solidarités et de la Santé.

La Direction générale de la santé recommande un test PCR pour les professionnels de santé en cas de symptômes évocateurs de COVID-19, de contact avec une personne COVID + et la participation à un rassemblement de nombreuses personnes (repas de famille, mariages, festivals, concerts, funérailles, etc.) Nous sommes donc quasiment tous appelés à effectuer un test PCR et en cas de résultat positif sommés de cesser notre activité. En tant que professionnels de santé exposés à des patients Covid +, tous nos soins se font dans le strict respect des mesures sanitaire (lavage de main, masque, sur-blouse, gants, etc.). Nous sommes formés pour cela, c’est même l’ADN de notre profession. De plus, d’un point de vue professionnel, il est beaucoup plus aisé de ne pas transmettre le virus que de ne pas le contracter. Nous l’avons d’ailleurs prouvé pendant les mois de confinement ou nous étions seuls à nous déplacer chez nos patients. Nos gouvernants nous font confiance pour prodiguer des soins à un patient COVID +, nous devons monter au front sans sourciller, nous sommes sollicités et réquisitionnés pour suppléer les salariés qui exercent leur droit de retrait en EHPAD mais dès lors que nous sommes COVID +, même asymptomatiques, nous sommes lâchés en rase campagne. Il faut cesser toute activité, en somme se mettre en congés sans solde. 14 jours d’isolement sont imposés en situation de cas contacts (sans gestes barrières) et 14 jours d’isolement en cas de positivité avérée.

Cette décision prise par l’Etat est lourde de conséquences. Il s’agit ni plus ni moins de la mise à mort de nombreux cabinets infirmiers. En effet lorsque nous ne travaillons pas, non seulement nous ne percevons pas un centime mais nos charges courent. De plus, nous n’avons pas tous souscrit l’assurance volontaire de la Caisse et certaines prévoyances n’ont pas prévu des clauses liées à la situation actuelle. On nous impose parfois de suppléer les salariés en structure mais nous n’en avons aucun des droits. Que l’Etat assume ses responsabilités, que nous soyons pris en charge par l’Assurance Maladie de la même manière que les salariés. La conséquence de cette directive peut être très grave puisque les professionnels de santé vont cesser de se faire tester. J’en appelle à la raison et au bon sens afin que le Gouvernement mettre un terme à ces inepties dangereuses pour notre système de santé.

Consulter le Courrier O. Véran 21 août 2020

Menu