A peine les élections professionnelles sont terminées que les mauvais coups s’accélèrent. La réingénierie du diplôme d’aide-soignant vient d’être définie dans un projet d’arrêté. Tout cela se passe bien évidemment dans notre dos, sans que nous ayons été concertés.
Sous couvert de vouloir améliorer la prise en charge des personnes âgées, le Gouvernement instaure au contraire une médecine à deux vitesses, en matraquant encore une fois au passage les infirmières et les infirmiers libéraux. On va confier de nouvelles missions aux aides-soignants, on crée de nouveaux actes pour les orthophonistes, on satisfait toutes les demandes des pharmaciens et même au-delà tandis que notre profession est plus que jamais la grande oubliée, le parent pauvre de notre système de santé. Cela va avoir des conséquences graves sur notre système de santé.
Transférer certains de nos actes aux aides-soignants et leur attribuer des actes dont les infirmières et les infirmiers libéraux ne disposent pas en autonomie dans leur rôle propre est une dérive assumée et décomplexée vers une médecine à bas coûts. C’est très dangereux pour les patients, les plus fragiles, les plus âgés et c’est profondément injuste pour les infirmières et les infirmiers libéraux qui suent sang et eau tous les jours aux quatre coins du pays pour soigner là où bien souvent plus personne ne va.
Nous allons interpeller les députés et les sénateurs ainsi que les associations de patients afin de les alerter et de leur demander leur mobilisation pour éviter l’abaissement de la qualité des soins et donc la prise en charge des patients.
Nous demandons parallèlement un rendez-vous au Ministre des Solidarités et de la Santé afin de lui présenter nos propositions issues des réalités de terrain bien loin des théories hors sol fabriquées par une poignée de représentants syndicaux depuis des bureaux dorés parisiens.
Courrier de Convergence Infirmière aux Sénatrices & Sénateurs
Courrier de Convergence Infirmière aux Députées et Députés