Nous prenons en charge depuis 2 ans, un patient de 85 ans Monsieur D. pour sa surveillance diabétique et une injection d’insuline une fois par jour. Ce patient arrive d’une région dépourvue de médecin généraliste. Il était donc suivi 2 fois par an par le spécialiste et par un cabinet d’infirmières libérales.
Arrivé dans le Sud, après quelques examens, il s’avère que sa pathologie s’est aggravée par manque de surveillance de complications d’un patient diabétique. Il est alors diagnostiqué insuffisant rénal.
Début juin, il s’est mis à tousser fortement et sa fille a décidé de l’envoyer aux urgences car c’était un week-end et qu’aucun généraliste ne répondait.
Après un week-end passé en clinique il ressort le lundi en HAD avec un antibiotique en intramusculaire, Ceftriaxone pendant 10 jours, une perfusion sous cutanée de soluté et un nursing (non nécessaire car autonome) plus surveillance de constantes.
Notre cabinet a donc pris en charge ce patient pendant 40 jours avec une convention HAD.
Au 20ème jour, il avait une douleur importante au genou droit. Le médecin de l’HAD a jugé qu’il était nécessaire de le réhospitaliser 2 jours pour une crise de goutte.
- Rien dans cette prise en charge ne justifiait une HAD
- Si mon cabinet avait facturé cette prise en charge directement à l’Assurance maladie, le coût serait de 109,30€ pendant 10 jours (perfusion 10j) + 40€ x 30 j = 2293€
- La moyenne des prises en charge en HAD est de 225€/jour soit 225×40= 9000€
Le différentiel pour cette prise en charge en HAD VS prise en charge par des infirmières libérales 6707€
No comment !
Par ailleurs, L’HAD nous a livré des pansements, des sets à pansements sans que le patient n’ait de plaies !
On a relivré des solutés pour perfusion sans aucune nécessité.
Cependant l’HAD avait omis de nous livrer des seringues pour la Ceftriaxone … nous avons dû fournir les seringues…
A ce jour, un meuble en plastique (appartenant à l’HAD) sur roulettes avec 4 tiroirs est toujours chez le patient remplis de dispositifs médicaux !