…qui est la seule à assurer des soins 24h/24h, 7j/7 de santé publique.
“Quand on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage !”
Le rapport de la Cour des Comptes pourrait trouver sa pertinence si toutes les études avaient été analysées, ou avaient même été menées!!
Comment ces sages, et surtout pourquoi n’ont-ils pas pris en compte le coût des structures qui prennent en charge les patients, pour une photographie globale de la prise en charge des soins sur tout le territoire et leur coût ?
On peut s’interroger également sur la date téléguidée pour publier ce rapport, médiatisé à outrance !
Nous ne sommes pas dupes !!
S’il est acté :
• qu’il existe un accroissement de la population vieillissante ayant besoin de soins,
• qu’il existe un transfert des soins de l’hôpital vers le secteur ambulatoire,
• une augmentation de la population infirmière qui représente quelques 104000 professionnelles de terrain alors même que les pouvoirs publics ont pris la main sur cette régulation, déstabilisant l’équilibre libéral.
Il n’est pas acté :
• que les dépenses en soins infirmiers restent une part infime des dépenses de santé : 3% des dépenses totales,
• le nombre décroissant de ré-hospitalisation grâce aux professionnels de terrain,
• l’échec flagrant de la régulation démographique qui a vu quelques 25 000 libéraux de plus depuis sa mise en place malgré le processus de limitation instauré, et ce, uniquement pour les infirmières,
• la sortie précoce des hôpitaux qui n’a par ailleurs pas entrainé de fongibilité des enveloppes de l’hôpital vers la ville,
• le nombre croissant de patients chroniques, ni celui des personnes âgées souhaitant demeurer chez elles et pris en charge par la médecine de ville,
• les coûts des structures de types SSIAD, HAD et EHPAD très largement supérieurs voire exorbitants au regard des tarifs des infirmiers libéraux.
Avant de préconiser des solutions drastiques et pénalisantes, la Cour des Comptes aurait peut-être dû fonder son analyse sur des outils de comparaison fiables et objectifs.
On ne peut donc que s’interroger sur l’orientation ciblée du rapport.
Que dire de la pertinence des comparaisons démographiques entre les différents départements ?
Oui, les Alpes-Maritimes ont plus d’infirmiers que la Vendée.
Mais ne manque-t-il pas des éléments de nature à le justifier ? Pour quelle population ? Pour combien de patients atteints de pathologies chroniques ? Pour combien de personnes âgées prises en charge ? Pour combien de structures HAD, SSIAD et EHPAD dont l’implantation est bien supérieure dans le nord que dans le sud de la France.
On aurait pu espérer également des sages de la Cour des Comptes, une étude bien plus approfondie.
En effet et depuis plusieurs années, les Syndicats représentatifs et notamment Convergence Infirmière, ont réclamé la refonte de la nomenclature avec l’instauration de la charge en soins à l’opposé du seul critère horaire imposé par l’Assurance Maladie.
Nous avons également exigé des revalorisations significatives au regard de tarifs indignes pour une profession dont la compétence est reconnue par un diplôme d’état de niveau Bac+3.
Que dire des incohérences administratives à l’occasion de contrôles exclusivement informatiques qui requalifient l’activité d’une infirmière en heures de soins payés 15,90 € brut, alors que la prestation d’une aide-ménagère s’élève elle à 21 € brut.
Que dire encore du tarif dérisoire d’une injection à 3,15 €.
Au lieu d’investir sur la profession infirmière, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et le Gouvernement préfèrent des négociations au rabais de court terme, plutôt que d’appuyer sa politique en soins sur les infirmières libérales dont la compétence est gâchée et non valorisée.
Ce sont eux les seuls responsables.
Nous regrettons que les sages n’aient pas stipulé dans leur rapport que la profession propose des outils pertinents, scientifiques et objectifs, permettant d’assurer une organisation coordonnée du maintien à domicile qui améliore la qualité de vie, la qualité des soins et la sécurité des patients pris en charge par les infirmières libérales au regard de la mise en place du Bilan de Soins Infirmiers (BSI).
Convergence le lui a pourtant remis ! Mais chut !! Pas un mot !!
Nous regrettons qu’au travers de cette analyse, n’ait pas été pointé du doigt l’archaïsme d’une nomenclature qui ne permet pas de facturer la réalité des soins et des pratiques.
Messieurs les sages, il est grand temps pour vous de comprendre ce que vous ont dit les représentants de la profession plutôt que d’affirmer, fort de votre aura, ce qui n’est pas vrai !
Convergence Infirmière ne laissera pas revenir les quotas qu’elle a combattus avec force pendant dix ans.
Convergence infirmière s’oppose à la maitrise médicalisée des soins par les médecins !
Convergence Infirmière devant une telle campagne délétère dénoncera la convention et organisera la résistance au travers de mouvements sur toute la France.