Après avoir été adoptée à l’unanimité par la Commission des Affaires sociales le 5 mars, la proposition de loi sur le métier d’infirmier est aujourd’hui examinée en séance publique à l’Assemblée Nationale. C’est donc une étape très importante dans le parcours législatif de ce texte.
Convergence Infirmière tient à saluer l’engagement des députés Nicole Dubré-Chirat et Frédéric Valletoux qui ont permis à cette proposition de loi d’être inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale.
S’il n’est pas suffisant, ce texte est nécessaire et même indispensable à bien des égards. Rappelons que notre décret de compétences n’a pas évolué depuis 2004. Une actualisation est donc plus que nécessaire comme il est essentiel de mettre en œuvre la consultation infirmière.
Ce texte doit donc être adopté au plus tôt sans que des amendements néfastes ne viennent altérer son esprit originel. Nous demandons aux parlementaires d’être vigilants à ce sujet. Les déclarations véhémentes du Conseil National de l’Ordre des Médecins ne doivent pas perturber et même entraver de nécessaires avancées législatives.
Au-delà de ce texte, notre profession est évidemment plus que jamais dans l’attente de l’ouverture de négociations conventionnelles et de revalorisations tarifaires. Cela va faire bientôt 16 ans que l’AMI n’a pas été revalorisé !
Et que lit-on dans le rapport de la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée Nationale sur la proposition de loi sur la profession d’infirmier ? (https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/rapports/cion-soc/l17b1029_rapport-fond) « Il ne sera pas possible de demander à la fois une tarification des consultations infirmières et une indexation sur l’inflation de la lettre-clé régissant les tarifs des actes infirmiers ». La sentence du directeur général de la CNAM est tombée ! Alors que les médecins ont bénéficié d’une enveloppe d’1,6 milliard d’euros, nous devrions encore nous contenter de miettes. Alors que Convergence Infirmière a démontré un gaspillage de 123 millions d’euros par mois de médicaments gaspillés, des dispositifs médicaux jetés, de surfacturation, rien ne serait possible. De qui se moque-t ’on ?
Nous demandons aux élus, au pouvoir politique qui est seul mandaté pour définir les orientations concernant l’avenir de notre système de santé, de reprendre la main sur les comptables et la haute administration de la CNAM. Nous connaissons toutes et tous les contraintes financières qui touchent notre pays mais tout d’abord notre profession n’en est aucunement responsable et ensuite nous avons agi pour mettre en lumière des marges de manœuvre très importantes.
Assez de temps perdu, assez de mépris, assez de mauvaise foi. Nous demandons aux Ministres de l’Economie et de la Santé d’élaborer au plus tôt une lettre de cadrage ambitieuse pour que des négociations conventionnelles s’ouvrent sans délai. Convergence Infirmière ne lâchera rien sur ce sujet fondamental et continuera à dénoncer sans relâche les déclarations à l’emporte-pièce et incendiaires du directeur général de la CNAM.