Les têtes changent le mépris des IDEL reste

► Alors que des annonces ont été faites suite au Ségur de la santé, Convergence Infirmière dénonce l’absence de mesures pour l’instant en direction des infirmières et infirmiers libéraux ainsi que le manque d’ambition et l’absence de vision à long terme.

On nous annonçait à grand renfort de communication un véritable big bang. La montagne a accouché d’une souris. Nous déplorons tout d’abord que rien ne concerne pour l’instant les soignants libéraux. Même si demain certaines dispositions nous sont consacrées, force est de constater que le mépris continue et que nous sommes toujours considérés comme des soignants de seconde zone. Les têtes changent au sommet de l’Etat mais le mépris pour les IDEL reste. Pourtant, notre rôle a bien été crucial lors de la crise sanitaire majeure du Covid-19. Les infirmières et les infirmiers libéraux ont été les derniers intervenants à domicile, se substituant bien souvent à ceux qui s’étaient retirés, se débrouillant pour trouver du matériel de protection, assurant coûte que coûte la continuité des soins. Les paramédicaux des établissements de santé publics et privés percevront 183 euros net mensuels de plus. On est encore loin des 300 euros nécessaires pour que la France ne fasse plus partie des mauvais élèves des pays de l’OCDE en matière de rémunération des paramédicaux. Le plus inquiétant et le plus déplorable est que la réforme de notre système de santé est avant tout abordée par le prisme financier. Là où il faudrait mieux coordonner, mener une véritable politique de prévention, œuvrer concrètement pour une santé plus soucieuse de l’environnement, etc. on parle d’augmentation de salaires. Tout cela manque singulièrement d’ambition et de vision pour bâtir notre système de santé de demain.

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