Mobilisation à Nancy

Extrait du journal de l’Est Républicain :

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« Les libéraux de santé ne seront pas enfermés comme le prévoit Marisol Touraine dans les maisons de santé, les centres de santé ou les communautés professionnelles territoriales de santé qui ouvriront la voie à une médecine à deux vitesses », lâche Thierry Pechey, infirmier nancéien vice-président national de Convergence infirmière.

Attachés à leur « indépendance », à la « liberté de choix des patients », les infirmiers libéraux « n’accepteront pas que l’Etat prenne la main » sur la santé, poursuit-il.

Alors que la loi de Marisol Touraine revient lundi devant l’Assemblée nationale, les infirmiers libéraux lorrains se sont fait entendre hier à Nancy. A l’appel de Convergence infirmière et de la Fédération nationale des infirmiers, une cinquantaine de professionnels ont mené une opération escargot qui les a conduits vers l’Agence régionale de santé et la CPAM, avec ce souci prioritaire de « faire comprendre aux assurés sociaux tout ce qui se cache derrière la loi de santé alors que l’on ne parle que de tiers payant généralisé. Il s’agit en fait d’une loi de société plus que d’une loi de santé », estime Thierry Pechey. Les syndicats rejettent « toute étatisation d’une santé hyper réglementée et sructurellement organisée par les Agences Régionales de Santé ».Hier, de nombreux cabinets médicaux auraient fermé leurs portes à l’appel des syndicats MG France, CSMF (Confédération des syndicats médicaux français) et FMF (Fédération des médecins de France) sans que l’on puisse quantifier l’ampleur du mouvement. Du côté des services d’urgences lorrains, si l’on observait « une activité soutenue », notait le Dr François Braun, urgentiste messin et président national de SAMU Urgences de France, il était impossible d’établir un lien avec la grève des libéraux.

« L’arbre qui cache la forêt »
Une délégation de quelques généralistes a été reçue dans la journée par Chaynesse Khirouni, Martine Huot-Marchand, suppléante de Dominique Potier et Hervé Féron, députés de Meurthe-et-Moselle. Au-delà de la question de la généralisation du tiers payant, « ingérable » sans un personnel dédié, selon les syndicats, « l’arbre qui cache la forêt », les généralistes s’opposent à une loi de santé qui ne va pas dans le sens « d’une vraie revalorisation de la médecine générale, au centre de la prise en charge », expliquait le Dr Odile Kusy, secrétaire de MG 54.

Pour le Dr Jean Lafargue, président d’UNOF-CSMF Lorraine, présent hier dans le centre de Metz, la généralisation du tiers payant « ne réglera pas le problème d’accès aux soins. Car les problèmes d’accès aux soins », dit-il, « ne sont pas chez les généralistes. On crée un problème artificiel pour taire les vrais problèmes ».

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