Ordonnances mal rédigées, cotation des perfusions, problématique des remplaçants réguliers : les IDEL persécutés et matraqués comme jamais

Convergence Infirmière est de plus en plus sollicité par des infirmières et des infirmiers libéraux au sujet de problématiques qui leur pourrissent la vie et provoquent de nombreux arrêts d’activité. La chasse aux sorcières se poursuit et même se renforce pour renflouer des caisses de l’Etat de plus en plus vides. Les IDEL sont à ce titre les victimes collatérales de la mauvaise gestion. Ce matraquage devient totalement insupportable et intolérable.

Les contrôles menés par une « administration » de la Sécurité sociale toute-puissante et qui, elle, ne craint aucune sanction en cas erreur sont toujours plus pointilleux, déshumanisés voire agressifs, alimentés par des campagnes régulières de dénigrement de notre profession. Un mot mal noté sur une ordonnance, une case mal cochée sur un ordinateur et la machine à broyer se met en marche. Une erreur à cause d’une nomenclature dont les règles sont trop complexes et parfois même divergentes d’une CPAM à l’autre et le piège se referme sur l’IDEL. S’ensuivent des semaines, des mois et parfois des années de stress, un temps incommensurable à devoir se justifier et parfois à la fin des pertes financières lourdes et ce même si les soins ont été effectués comme c’est le cas dans l’écrasante majorité de ces situations. Juste, pour un mot manquant sur l’ordonnance !

Le sujet de la cotation des perfusions reste lui aussi un facteur d’insécurité et d’inquiétude pour les IDEL. D’une CPAM à l’autre les interprétations varient. Des infirmières et des infirmiers libéraux qui appliquent à la lettre la NGAP se voient pénalisés car le point de vue de leur Caisse est fondé sur les économies, sur le moins-disant, au détriment des IDEL et des patients. Juste, pour un mot manquant sur l’ordonnance !

Désormais ce sont les IDEL titulaires et leurs remplaçants réguliers dans les zones surdotées qui sont sous le feu des CPAM, de l’URSSAF et de certains conseils de l’ordre départementaux. Le remplacement est dans ces cas considéré comme de la collaboration déguisée. Les remplaçants doivent parfois rembourser le fruit de leur travail et les titulaires sont pourchassés par l’URSSAF. Que faut-il faire ? Que les infirmières et les infirmiers libéraux concernés travaillent tous les jours de l’année sans pouvoir se reposer ? Que les patients ne trouvent plus de soignant ? Des solutions de bon sens doivent être appliquées s’agissant de cette problématique récurrente afin que les IDEL puissent travailler paisiblement et que les patients puissent être soignés comme il se doit.

Des groupes de travail ont été mis en place par la CNAM notamment au sujet des indus et de la nomenclature et se sont terminés par un clash cette semaine !

Convergence Infirmière a très assidument participé à ces travaux pour lesquels nous avons fourni des contributions très étayées.

Un mois et demi après la dernière réunion : RIEN !

Nous avions demandé un moratoire sur les indus dans l’attente des propositions de la CNAM : RIEN !

Ces réunions étaient-elles un rideau de fumée, une diversion, de la seule communication ?

La CNAM et ses responsables ont-ils décidés de poursuivre le matraquage et le dénigrement de notre profession ?

Est-ce que la CNAM veut se cantonner à être le bras armé de Bercy ?

Les administratifs de la Cnam ont-ils les pleins pouvoirs ?

Chaque jour des infirmières et des infirmiers libéraux sont au tapis à cause d’une nomenclature incompréhensible, de contrôles de plus en plus agressifs, de règles de plus en plus inapplicables. Cela doit cesser. Il n’y a plus de temps à perdre pour régler des problématiques qui sont connues depuis des années et des années. Dans l’attente des négociations conventionnelles qui seront l’occasion d’évoquer la revalorisation de nos honoraires, la CNAM doit opérer extrêmement rapidement un choc de simplification et fonder un véritable pacte de confiance pour notre profession.

Convergence Infirmière demande instamment que des gages de respect soient concrètement donnés aux infirmières et aux infirmiers libéraux et demande à Madame la Ministre de la Santé une ouverture des négociations sans tarder.

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