Première délivrance de pansements limitée à 7 jours : Une avancée dans la lutte contre le gaspillage

Un arrêté du 13 mars paru au Journal Officiel du 19 mars précise que la première délivrance de pansements est limitée à 7 jours de traitement : « A la suite de la prescription initiale d’un produit de la présente section, la première délivrance par le distributeur au détail (pharmacien ou prestataire de service et distributeur de matériel) est limitée à 7 jours de traitement. A la demande expresse du patient, cette délivrance peut ensuite être renouvelée à l’issue de la période de traitement couverte par le premier conditionnement, en fonction des besoins du patient, et dans la limite de la durée de traitement mentionnée sur l’ordonnance. »* Cette mesure entrera en vigueur le 1er avril prochain.

Cela s’inscrit dans le droit fil de l’action menée par Convergence Infirmière au titre de l’opération « Balance Ton Gaspi » dont la deuxième édition va se dérouler le 2 avril 2025 dans 12 villes (Beauvais, Bordeaux, Bourgoin-Jallieu, Cannes, Chalon-sur-Saône, Chambéry, Marseille, Nancy, Strasbourg, Toulon, Toulouse, Tours) auxquelles s’ajoute Mende en Lozère le 7 avril.

L’an dernier, Convergence Infirmière en lien avec le C2 DS (Comité pour le Développement Durable en Santé) et l’agence Primum Non Nocere, leader en santé environnementale a chiffré le gaspillage à 123 millions d’euros par mois soit 1,476 milliards par an sur la base de 35 000 cabinets infirmiers composés en moyenne de 3 infirmiers prenant en charge en moyenne 37 patients par jour.

Suite à cela la CNAM a mis en place un groupe de travail « pertinence et sobriété » avec les syndicats représentatifs infirmiers afin d’apporter des réponses à cette problématique du gaspillage. La limitation à 7 jours de la première délivrance de pansements figurait au rang des propositions. C’est une bonne chose mais il faut aller plus loin pour éviter des dépenses inutiles et un immense gâchis.

La consultation infirmière doit rapidement être mise en place et pour cela être inscrite à l’ordre du jour du Sénat. Pour les soins post-opératoires cela permettra aux infirmières et aux infirmiers libéraux d’évaluer les besoins du patient en fonction du matériel dont il dispose déjà au domicile.

À l’approche du 2 avril, nous demandons aux infirmières, aux infirmiers, mais également aux patients, de venir déposer dans les villes où se déroule l’opération, médicaments – périmés ou non – dispositifs médicaux et petits matériels, afin que nous puissions constater, de visu, la masse colossale qui est gaspillée chaque année, en France.

Convergence Infirmière reste donc plus que jamais mobilisé sur le sujet du développement durable qui doit avoir des répercussions positives pour les IDEL. Les gains financiers peuvent permettre de revaloriser une profession laissée pour compte depuis des années et des années, d’augmenter nos honoraires bloqués pour la plupart depuis 15 ans et de permettre un départ en retraite dès 62 ans et de reconnaître la pénibilité de notre métier. C’est l’enjeu des négociations conventionnelles qui doivent être ouvertes au plus tôt et c’est l’enjeu des élections Carpimko qui se dérouleront du 24 juin au 8 juillet 2025.

*https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000051347822

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