Alors que l’Assemblée nationale a commencé l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 (PLFSS), Convergence Infirmière exprime sa vive inquiétude face à un budget placé sous le signe de l’austérité et du désengagement de l’État, au détriment des soignants de terrain mais aussi des usagers.

Depuis le 7 juillet, les négociations conventionnelles entre la CNAM et les syndicats représentatifs de la profession ont débuté. Or, plusieurs mois après, aucun volet de revalorisation n’a été abordé. Les discussions se concentrent exclusivement sur des transferts financiers, des mesures de contrôle, des dispositifs de coercition ou encore de trop rares et trop foules propositions pour être acceptées telles qu’elles, alors même que les infirmières et infirmiers libéraux sont un pilier essentiel du système de santé.

Pourtant, des marges de manœuvre budgétaires existent. Convergence Infirmière l’a démontré à travers son opération Balance Ton Gaspi. Rappelons également que le coût d’une prise en charge par une infirmière libérale est nettement inférieur à celui des SSIAD ou des HAD.

Face à ce constat, Convergence Infirmière alerte les députés et les sénateurs :
Ne laissons pas les infirmières et infirmiers libéraux être les éternels parents pauvres de la santé dont la dernière revalorisation, commune à toutes les professions de santé se déplaçant à domicile, a été de 25 centimes en janvier 2024 au titre de l’indemnité forfaitaire de déplacement. Alors que l’AMI n’a pas été revalorisé depuis 16 ans !
Reconnaissons leur rôle déterminant, leur efficience économique et leur engagement quotidien au service des patients.

Il est temps de revaloriser enfin le travail infirmier libéral, au lieu de le contraindre davantage.
Sans cette reconnaissance, c’est tout l’équilibre du système de soins de proximité qui vacillera.