Réforme des retraites : des inquiétudes légitimes et des attentes fortes du côté des IDEL

Ce 19 janvier aura lieu une mobilisation nationale contre la réforme des retraites. Convergence Infirmière partage un certain nombre d’inquiétudes manifestées par les huit principales organisations représentatives des salariées unies dans ce mouvement.

Les infirmières et les infirmiers libéraux sont à la fois lassés, usés et en colère en raison d’un manque croissant de reconnaissance de leurs compétences et de leur investissement quotidien mais aussi de conditions de travail de plus en plus difficiles. Selon les données d’un questionnaire diffusé par Convergence Infirmière à l’ensemble des IDEL, près de 60% des participants souhaitent jeter l’éponge dans les 5 ans. Le malaise est donc extrêmement profond et inquiétant.

La reconnaissance des réalités de notre profession passe par une prise en compte concrète de la pénibilité dans les paramètres de la retraite. A 64 ans et même bien avant, le corps de la plupart des infirmières et des infirmiers libéraux est meurtri par une activité professionnelle très exigeante. Il faut ajouter à cela un épuisement psychologique assez généralisé. L’espérance de vie des infirmières est d’ailleurs de 78 ans contre 85 ans en moyenne pour les femmes dans notre pays.

Convergence Infirmière attend des précisions sur le texte concernant notamment l’avenir de la Carpimko et des 4 milliards de réserves constituées en grande partie grâce aux IDEL qui sont les professionnels les plus nombreux au sein de la caisse de retraite autonome. Est-ce que nos cotisations vont augmenter alors que nos honoraires sont bloqués depuis plus de 10 ans, que le BSI nous fait perdre de l’argent, que les charges et en particulier le prix des carburants ne cessent d’augmenter ?

La Première ministre doit véritablement reconnaître les particularités du métier exercé par les infirmières et les infirmiers libéraux qui portent à bout de bras le maintien à domicile. Convergence Infirmière sera extrêmement vigilant à ce que notre profession ne soit pas encore une fois lésée et que ses légitimes revendications soient entendues.

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