Tester oui mais sous conditions

► Le Premier ministre a présenté les grands axes du plan de déconfinement devant la représentation nationale. Il a notamment indiqué que sa mise en œuvre exigeait des moyens considérables en matière de dépistage, de test et de suivi et que les infirmières et infirmiers libéraux seraient en première ligne pour la cellule familiale.

Nous ne rechignons pas à la tâche depuis le début de cette pandémie alors même que nous sommes mal équipés, mal rémunérés, plus sollicités, plus stressés. Nous avons déployé tout notre savoir-faire pour éviter une propagation incontrôlable du Covid-19 dans les villes comme dans les campagnes. Nous apprenons aujourd’hui par voie de presse que l’organisation opérationnelle de ce déconfinement serait déjà actée sans que nous n’ayons été inclus à un circuit d’élaboration et de concertation. Nous sommes en effet en capacité d’effectuer des centaines de milliers de prélèvements, de tests et d’enquêtes tous les jours, nous sommes même les personnels idoines eu égard à notre maillage territorial professionnel et à notre rôle en première ligne. Toutefois, cela doit être préparé a minima. Si nous effectuons ces actes, ils doivent l’être de façon autonome, nous devons pouvoir prescrire. Nous devons disposer cette fois-ci du matériel de protection indispensable, des sas de décontamination doivent être organisés et toutes les mesures de protection nécessaires doivent être déployés, des tournées dédiées doivent être mises en place, les questionnaires éventuels doivent être préparés avec les professionnels de terrain. Les tests seront pris en charge à 100 % par l’Assurance-maladie, il convient que nos actes le soient de la même manière. Nous répondons présent chaque jour pour assurer la continuité des soins partout sur le territoire, nous sommes prêts à poursuivre cet engagement mais nous devons être suffisamment protégés, rémunérés, écoutés, reconnus et considérés. Nous devons disposer de tous les moyens nécessaires.

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