> Autoriser les IDEL à détenir des doses de vaccins dans leurs cabinets, pour accroître la capacité vaccinale
Tandis que la vaccination contre la Covid se déploie depuis le début de l’année dans notre pays et que le Gouvernement ne cesse de clamer qu’il veut l’intensifier, les infirmières libérales sont désespérément écartées de ce dispositif. Convergence Infirmière affirme pourtant l’impérieuse nécessité d’associer pleinement les infirmières et les infirmiers libéraux à cette politique vaccinale. Et pour ce faire, ils doivent pouvoir détenir des doses de vaccins dans leurs cabinets.
UNE PROFESSION PRÉSENTE SUR TOUT LE TERRITOIRE, 24 HEURES /24
Ce n’est pas rien : la France compte 127 000 infirmières et infirmiers libéraux, ce qui constitue le maillage le plus important de professionnels de santé de notre pays. Ajoutez à cela le fait que les IDEL soient présentes sur l’ensemble du territoire 24 heures/24, 7 jours/7 et 365 jours par an. Rappelons-nous enfin que les règles d’hygiène et d’asepsie sont l’apanage des infirmières depuis toujours ; c’est bien grâce à elles et à ce savoir-faire pleinement constitutif de leur profession que nombre de pandémies ont pris fin. Elles savent également s’organiser : nous en avons pour preuves toutes les initiatives individuelles et collectives mises en place depuis un an maintenant, pour faire face et assurer leurs missions quotidiennes, alors qu’aucun moyen ne leur était alloué pour lutter sereinement contre la Covid.
Et pourtant, les voilà exclues du plan de vaccination national. C’est à n’y rien comprendre.
ET SI L’ON RENDAIT À CÉSAR CE QUI APPPARTIENT À CÉSAR ?
Tandis que les pharmaciens sont autorisés et largement encouragés par l’État à vacciner – et, pour ce faire, à stocker et gérer l’approvisionnement des doses de vaccins dans leurs officines, qu’ils déploient selon leurs volontés – les infirmières et infirmiers libéraux se retrouvent dans l’incapacité de soutenir pleinement la campagne de vaccination.
Les IDEL sont pourtant formées à la vaccination depuis toujours. Mais face à cette concurrence déloyale, elles ne peuvent en assurer le service auprès de la population. Car à grand renfort de ″communication″, la vaccination est en passe de devenir le monopole des pharmaciens…
Les IDEL souhaitent donc obtenir la détention de doses dans leurs cabinets et le fait d’être reconnues pour organiser des permanences spécifiques pour vacciner… mais également d’en faire la publicité ! Convergence Infirmière demande donc au Ministère des Solidarités et de la Santé de prendre rapidement des mesures en ce sens.
Les infirmières et les infirmiers peuvent vacciner tous les jours : pourquoi se priver d’une telle force de frappe, alors que la situation l’exige ? Comment accroître la capacité de vaccination de notre pays, si l’on se prive de ses forces vives ?
Il y a là quelque chose de profondément kafkaïen…