Ouverture des négociations conventionnelles : Convergence Infirmière attend des actes forts et des engagements concrets pour les IDEL

Ce 7 juillet 2025 s’ouvrent enfin les négociations conventionnelles tant attendues entre l’Assurance Maladie et les représentants des infirmières et des infirmiers libéraux. Pour Convergence Infirmière, l’enjeu est clair : il ne s’agit pas d’ajuster quelques dispositifs, mais de repenser en profondeur le cadre conventionnel et d’enfin reconnaître à leur juste valeur les actes, les compétences et le rôle central des infirmiers et infirmières libéraux dans notre système de santé.

Depuis 2009, la lettre-clé AMI est gelée, depuis 2012, l’IFD n’a été revalorisée que de 25 misérables centimes alors même que les charges professionnelles explosent. Tout augmente, sauf les tarifs. Pire encore, certaines cotations baissent suite à la parution le 25 juin de la circulaire sur les perfusions. Ce mépris tarifaire met en péril l’équilibre économique de l’exercice libéral.

Dans ce contexte, Convergence Infirmière alerte. Les négociations ne doivent pas se limiter à quelques ajustements cosmétiques (infirmier référent, bilan dépendance, miettes tarifaires…) et à des mesures brutales (remplacement d’un départ sur deux en zone surdotée). Ces négociations conventionnelles doivent être ambitieuses et adossées à une vision de terrain.

Des marges de manœuvre existent : l’étude comparant la prise en charge des ulcères de jambe en HAD et en ville en témoigne. Les résultats de ce travail mené par le cabinet Médian Conseil sur la base des chiffres du Système National des Données de Santé (SNDS) sont édifiants :

Coût moyen mensuel en HAD : 6 015 €

Coût moyen mensuel en ville (par une infirmière libérale) : 553 €

Des économies massives sont également possibles sur les médicaments, les dispositifs médicaux, ou encore certaines structures aux dépenses mal contrôlées (CPTS, SSIAD).

Convergence Infirmière revendique donc une revalorisation immédiate et significative des actes, une nomenclature modernisée, lisible et adaptée aux pratiques, la reconnaissance du rôle propre infirmier, notamment au travers d’une consultation infirmière pleine et entière, une transparence totale sur les données et les enveloppes conventionnelles, y compris celles non consommées de l’avenant 6, la fin du détournement de l’enveloppe infirmière au profit d’autres champs (IPA, Équilibres) qui doivent disposer de leur propre financement.

Nous appelons à un dialogue sincère, fondé sur la réalité du terrain. Les IDEL ne veulent pas de gadgets. Ils veulent pouvoir exercer leur métier dignement et dans des conditions économiquement viables.

Nous ne braderons pas la profession.

Nous nous opposerons aux mesures délétères et aux fausses réformes.

Les infirmières et infirmiers libéraux, piliers du maintien à domicile, attendent des mesures fortes. À l’État, à l’Assurance Maladie, au Gouvernement de répondre enfin à l’urgence.

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