La fonction d’assistant médical qui était l’une des mesures de la stratégie « Ma santé 2022 » présentée en septembre 2018 vise à libérer du temps médical en déchargeant les médecins des tâches administratives mais aussi en apportant une aide à la préparation des patients et des soins lorsque cela est nécessaire. Dans ce cadre, il a été prévu de porter leur nombre à 10000 d’ici fin 2024.
Une mission flash sur la formation des assistants médicaux a été confiée à l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) le 14 février 2023. Un rapport a récemment été rendu et émet un certain nombre de propositions qui peuvent pour certaines inquiéter les infirmières et les infirmiers libéraux farouchement opposés à la dérive vers un système de santé à bas coûts.
L’IGAS propose notamment un élargissement du périmètre d’activités médico-techniques des assistants médicaux et leur montée en compétences à l’occasion de l’évolution du métier infirmier. Le rapport souhaite en effet une extension des compétences cliniques et un travail dans une certaine autonomie. Cette confusion entre la montée en puissance des assistants médicaux et l’évolution du métier infirmier ne peut que susciter la défiance. Après avoir facilité l’accès à la formation infirmière pour les aides-soignants, il est désormais proposé que l’évolution des assistants médicaux soit adossée à celle des IDE. Il est d’ailleurs également préconisé d’autoriser les infirmiers qui sont devenus assistants médicaux à réaliser des actes infirmiers pendant leur travail d’assistant médical.
Convergence Infirmière s’oppose à ce qu’à terme des personnels non qualifiés puissent effectuer des actes infirmiers et souhaite qu’avant de promouvoir à tout prix de nouvelles professions, le travail des infirmières et des infirmiers libéraux, dont le rôle est fondamental, soit reconnu et valorisé. Nous refusons que notre profession déjà très lourdement impactée depuis plusieurs années soit mise en péril.