Nous sommes régulièrement alertés par des familles qui ont du mal à trouver des infirmières pour leurs proches, les plus dépendants, les plus isolés. Cela traduit une absence de moyens concrets pour prendre en charge au domicile les personnes âgées, handicapées, malades. Nous avons saisi les députés et les sénateurs, les associations de patients à ce sujet mais aussi la Défenseure des Droits pour dénoncer l’inégalité de traitement entre les plus de 90 ans et les moins de 90 ans depuis la mise en place du BSI, l’inégalité de traitement territoriale depuis le plafonnement des IK.
Certains commencent à ouvrir les yeux sur cette situation qui est intenable et rejoignent nos positions sur l’avenant n°6. Dans la presse quotidienne régionale, la FNI a dénoncé la logique comptable du Gouvernement et le fait que nos enveloppes financières soient sans cesse rognées. C’est le résultat de la clause de revoyure qui introduit de fait des lettres clefs flottantes. La lucidité se fait jour, fondée sur la réalité de la mise en application de l’avenant n°6.
Rappelons que l’AIS n’a pas été revalorisé depuis 2009. Pire, il se transforme avec le BSI en une perte sèche puisqu’il passe de 2,65€ à 1,99€. On peut ajouter à cela que notre indemnité forfaitaire de déplacement (2,50€) n’a pas été revalorisée depuis 12 ans comme la plupart de nos tarifs alors que le prix du carburant monte en flèche. Dans les zones rurales, de montagnes, le plafonnement des indemnités kilométriques est très pénalisant pour les IDEL. Cela a évidemment des conséquences importantes en terme de rupture d’égalité des chances.
Nous en appelons au Ministre des Solidarités et de la Santé, au Premier ministre et au Président de la République afin de sortir de l’impasse comptable dans laquelle nous sommes avec la CNAM. Il en va de l’avenir de la prise en charge des patients à domicile. Et dans cette prise en charge des personnes âgées, handicapées, fragiles, le rôle des infirmières et des infirmiers libéraux est majeur. Dans un certain nombre de territoires défavorisés nous sommes les derniers soignants au domicile. Il faut à tout prix éviter les déserts infirmiers pour permettre notamment à nos ainés de vieillir à la maison dans les meilleures conditions.
Le vote de la loi de financement de la sécurité sociale et des textes à venir doivent être l’occasion de mettre en œuvre les moyens et les outils nécessaires afin que les patients puissent bénéficier au domicile de soins adaptés, de qualité et sécurisés par des professionnels compétents. Aujourd’hui, les décisions qui sont prises laissent à penser que nos aînés coutent trop cher. Nous attendons des parlementaires un positionnement très clair.
Consultez les courriers envoyés par Convergence Infirmière :
Courrier Défenseur des Droits sept 2021
Télécharger 435.76 KBCourrier France Assos Santé Prise en charge des personnes âgées et fragiles par les infirmières libérales septembre 2021.docx
Télécharger 436.89 KBCourrier Sénatrices Sénateurs Prise en charge des personnes âgées et fragiles par les infirmières libérales septembre 2021.docx
Télécharger 441.71 KBCourrier Député.e.s Prise en charge des personnes âgées et fragiles par les infirmières libérales septembre 2021
Télécharger 437.14 KBNous vous invitions à interpeller vos sénatrices, sénateurs et député(e)s sur la nécessité de valoriser l’action de la profession infirmière, afin de relever le défi de la prise en charge de la dépendance et de la fragilité au domicile. Il vous suffit de leur envoyer le courrier ci-dessous et d’y notifier votre identité. Vous pouvez également demander aux patients et à leur famille de participer. Chacun est appelé à s’approprier ces courriers et à les envoyer en masse, afin de faire bouger les lignes.