K. Dépt – 38

Nous sommes amenés à intervenir régulièrement pour un suivi des INR chez un patient qui là, va subir une intervention chirurgicale. Ainsi, une prescription pour un relais antivitamine K avec des anticoagulants matin et soir en pré opératoire nous parvient.

Au retour d’hospitalisation, nous avons à effectuer des anticoagulants matin et soir avec des contrôles INR jusqu’à stabilisation.

Nous sommes surprises de ne pas voir d’ordonnance de pansements suite à son intervention et en faisons part au patient. Ce dernier nous répond qu’il est obligé de retourner à la clinique pour ce soin tous les 2 jours, le soin étant effectué par un cabinet infirmier installé dans la clinique (20kms aller, 20kms retour, transport assuré par son épouse). La clinique lui a avancé l’argument que ses infirmières sont spécialisées dans cette prise en charge.

Il nous a été impossible de lutter contre cet ogre que nous semblait être la clinique. Mais un jour, alors que la réfection du pansement a eu lieu l’après-midi par ces « experts », la plaie se met à saigner de façon anormale contraignant le patient à contacter la clinique. Voilà donc le patient reparti à la clinique, en début de soirée, pour se voir poser un pansement propre par le service du chirurgien qui l’a opéré, le cabinet d’infirmier étant fermé à cette heure-ci. Deux jours plus tard, lors de notre passage du soir pour l’injection, nous avons été contraints de changer à nouveau le pansement, ce dernier étant saturé de sang malgré la réfection de l’après-midi, toujours par ces « experts ». Il va de soi que nous avons travaillé sans ordonnance, mettant en danger notre responsabilité et tout ceci gratuitement. Mais qui laisserait un tel pansement nécessitant une réfection à un patient ?

C’est alors que le lendemain, épuisé par les allers-retours multiples, le patient a exprimé son souhait de ne plus se rendre à la clinique pour ses soins. Nous avons alors pris la suite des soins au grand plaisir du patient. Les saignements ont cessé très rapidement et la plaie a cicatrisé sans difficulté.

Le favoritisme et le compérage sont interdits dans la santé. Le libre choix du patient ne doit pas être ni ne peut être une option pour le patient.

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